Parce que je t'aime...
J'ai lu ton rapport. Celui que cet expert qui se dit psychiatre est censé avoir écrit.
Il dit beaucoup de choses sur toi, toujours vraies.
Ces
choses que je ne veut pas admettre, que tu ne t'intéresse pas à nous,
que tu est recentrée sur toi, incapable de te projeter dans le futur.
Ces 4 pages disent tout de ta vie, comment tu as aimer Papa, il parle un peu de nous.
Puis il dérape, en décembre 96, 12 ans déjà Maman.
Ton
hospitalisation, et le choc, une dissection de la carotide interne
gauche qui a entrainer un accident ischémique dans le territoire
sylvien superficiel gauche. Pour les non-avertis, un accident
vasculaire cérébral.
Je me souviens , c'était Noël, et tu étais à l'hôpital.
Mon premier Noël sans toi, et pas le dernier.
Je
continue dans la lecture de ton dossier. Il parle de votre entretien.
Apparamment tu ne lui a pas parler de nous, ou très peu. Tu as du mal à
te souvenir, ta mémoire est confuse.
En revanche tu te souviens du mois d'octobre 1999. Ta deuxième AVC.
Tu n'a plus jamais été la même. Tu est devenue fade, sans vie. Toi qui était explosive, resplendissante avant.
Tu a commencer par ne plus t'intéresser à nous, ta famille.
Maintenant tu ne t'intéresse plus à rien. Tu te laisse vivre, sans curiosité de quoi demain sera fait, sans obligation.
C'est ce que tu voulais. Ne plus être forcée à rien.
C'est pour ça que tu est partie, en 2004. Tu as fais tes valises et tu es partie.
Depuis, j'ai du te voir 4 fois. Sur 4 ans, c'est peu, trop peu.
Suite du dossier, début des tests.
Tes dessins montrent que tu veut fuir vers l'imaginaire, ton bonhomme est infantile, immature et assexué.
Tu
as un début d'altération de la mémoire à court terme. Ton QI est
inférieur à la moyenne, tu éprouve des difficultés à contrôler ton
agressivité.
Et il conclut, que si tu devais en refaire une
troisième, ce qui est probable vu ton mode de vie, tu finirais dans un
hôpital spécialisé, ou directement...
Voilà tout ce que j'ai appris en 4 pages.
Je le savais déjà, ça ne fait que me confronter une fois de plus à la réalité.
Tu ne seras jamais comme avant, il n'y a aucun espoir d'amélioration.
Mais je te soutiendrais jusqu'au bout, j'essayerais d'être là pour toi.
Parce que je t'aime Maman...